Autisme : 1 enfant sur 68 diagnostiqué "autiste"
Actuellement, un enfant sur 68 est identifié autiste contre un sur 2 500, il y a 40 ans, ce qui s'explique notamment par des méthodes de détection beaucoup plus précoces et par le développement d'agents infectieux dans l'environnement, comme les métaux lourds ou les pesticides.
Trois cents à six cent cinquante mille personnes sont touchées en France dans la proportion de quatre garçons pour une fille. «L'origine de la maladie est encore mal connue, mais un consensus médical penche pour une prédisposition génétique avec des causes neurobiologiques et des causes environnementales», précisait Bernadette Rogé qui ajoutait que 25 % des autistes développaient une épilepsie.
Dans le cadre de la fête de la science, accueillie par Monique Dejean-Servières, la présidente de l'Université populaire, et présentée par Jean-Luc Nespoulous, Bernadette Rogé, directrice et chercheuse au centre régional d'éducation pour l'autisme est venue animer une conférence sur le thème «Autisme, évolution des connaissances et des pratiques», samedi après-midi aux Récollets de Caussade, dans une salle comble.
Auparavant Olivier Nespoulous avait lu quelques témoignages de personnes qui vivent l'autisme au quotidien. Après cet instant poétique très émouvant, la conférencière définissait l'autisme comme un trouble envahissant du développement qui touche toutes les fonctions, chez les enfants et qui dure toute la vie : une altération dans la capacité à établir des interactions et à communiquer.
Parmi les signes, elle citait une anomalie de l'intégration des informations, des difficultés d'abstraction, de compréhension verbale. Parmi les points forts, elle évoquait les capacités spatiales perceptives et la mémoire par cœur. Malheureusement, elle reconnaissait qu'il n'y avait pas de traitement médical de l'autisme, mais seulement des méthodes pour atténuer les troubles. «Le véritable traitement passe par l'éducation spéciale, individualisée et structurée» concluait-elle en rappelant que les enjeux de ses recherches portaient sur le dépistage précoce.
Au jeu des questions réponses avec le public, il ressortait surtout qu'il n'existait pas de véritables prises en charge des autistes à l'âge adulte.
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