Le Troisième Plan Autisme (2013-2017) du gouvernement
Introduction
Le manque de données épidémiologiques en France a longtemps rendu difficiles les estimations et biaisé les débats. La Haute Autorité de Santé a estimé pour sa part, sur la base des études internationales, qu’1 nouveau-né sur 150 serait concerné par l’autisme. Le second plan a initié une réflexion sur ces insuffisances en recherche épidémiologique mais n’a pas encore abouti à des conclusions sur le taux de prévalence nationale. Toutefois, si la recherche mérite d’’être approfondie sur ce sujet en particulier, on peut aujourd’hui estimer que l’autisme et les troubles envahissants du développement constituent un handicap fréquent qui requiert la mise en place d’une politique publique adaptée à la hauteur des enjeux.
Des premières réponses utiles...
La loi du 11 février 2005 puis deux plans successifs, 2005-2007 et 2008-2010, ont entrepris de donner toutes leurs chances aux personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du développement (TED) en reconnaissant leur singularité et en initiant une transformation des modes d’accompagnement. Le dernier plan autisme a ainsi permis un certain nombre d’avancées, notamment en promouvant la recherche sur l’autisme, en renforçant les places d’accueil dans les établissements et services médico-sociaux et en permettant à la Haute Autorité de Santé (HAS) et à l’Agence Nationale d’Evaluation et de la qualité des Etablissements et Services sociaux et Médico- sociaux (ANESM) d’élaborer des recommandations de bonne pratique basées sur la consultation d’un très grand nombre de représentants d’associations et de professionnels.
...mais insuffisantes
La situation des personnes autistes en France demeure critique. L’autisme est encore mal et trop tardivement diagnostiqué et les interventions demeurent quantitativement et qualitativement peu adaptées.
En 2010, seules 75 000 personnes avec autisme ou autres TED étaient diagnostiquées et prises en charge dans le secteur médico-social et moins de 20% d’entre elles bénéficiaient d’un accompagnement au sein d’une structure dédiée1. Si le diagnostic des enfants a progressé avec la mise en œuvre des précédents plans, la question du dépistage et de la mise en place d’un accompagnement adapté se pose toujours pour les adultes. Les données manquent également cruellement sur le nombre de personnes concernées et sur les prises en charge psychiatriques qui sont actuellement leur quotidien.
Par ailleurs, les recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’ANESM ne sont que très lentement diffusées et peu d’enfants autistes bénéficient des interventions recommandées. Quand aux expérimentations menées depuis 2008, elles n’ont toujours pas fait l’objet en France d’une validation scientifique.
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